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Sándor Németh

Le programme de Dieu dans la crise mondiale

Selon les Écritures nous vivons l’époque eschatologique. L’histoire tout comme l’histoire du salut file vers un but final, vers l’apogée et dans ce processus le but final et son terme sont fixés par le Dieu Tout-Puissant et non pas par un principe d’évolution quelconque comme la vision profane du monde le suggère.

L’histoire universelle atteindra ce but final et la date ultime lorsque la Personne apparaît, qui Lui-même signifie la fin de l’histoire, c’est-à-dire l’eskhaton, l’ère dernière – après quoi il n’y aura pas d’autre nom que le Sien. C’est pourquoi la Bible dit qu’ „Il est le Premier et le Dernier”, Il est donc la fin, l’eskhaton. De ce mot dérive l’adjectif par lequel nous caractérisons notre époque en disant: nous vivons dans des temps „escathologiques”. Ce terme attire notre attention sur le fait que ce Dernier peut apparaître n’importe quand et que par cet acte le but final et la dernière phase de l’histoire universelle s'accompliront. Alors arrivera le dénouement  de l’histoire qui trouvera le sens des ses peines et vicissitudes endurées pendant six mille ans.

Cette rencontre, comme en témoigne la Bible, amènera également un jugement. Une grande séparation se mettra en œuvre lorsque au sein de l’Église, qui est dénommée „la race de Christ” et ensuite dans ce monde c’est-à-dire que dans „ce présent siècle mauvais” on assistera à la séparation du bien d’avec le mal, c’est-à-dire la séparation des hommes ainsi que leur jugement sur la base du principe du péché et de la justice.  Ce n’est pas à la base d’une vision évolutionniste que les Saintes Écritures interprètent le déroulement positif de l’histoire universelle, mais elle le voit comme le résultat d’une intervention surnaturelle de Dieu.  Selon le point de vue biblique, la ligne directrice positive de l’Histoire était toujours portée par les communautés et les gens qui pouvaient s’intégrer dans le projet de Dieu concernant le monde, et ce projet est apparu en Jésus Christ de Nazareth.

L’une des grandes affirmations de l'Évangile est que cet eskhaton, ce „Dernier” est déjà apparu dans ce monde. C’est pourquoi Jésus a annoncé que le royaume de Dieu est proche. Mais nous savons bien qu’après sa crucifixion et sa résurrection, le „Dernier” est sorti de ce monde, de l’espace terrestre et temporelle pour prendre place dans une autre dimension de la réalité, auprès du Père afin que les gens puissent s’approcher de Lui avec confiance dans cette époque de la grâce, et qu’ils puissent, par son sacrifice expiatoire et son sang être libéré du „présent siècle mauvais” et de la colère et du jugement divins qui pèsent sur ce monde.

Depuis l’ascension de Jésus, cette époque suit son cours mais sa durée est d’avance déterminée par Dieu.  Il est important de voir que ce n’est pas la logique interne des processus présents dans le monde qui débouchera concrètement sur la fin de cette époque, mais une intervention venant d’en haut: le retour du Messie, sa seconde venue. Comme bon nombre de signes précurseurs peuvent être discernés dans le monde, également dans l’église et au sein du christianisme,  qui tous indiquent le retour du Messie, un accent de plus en plus important  est mis sur la parousie, sur l’attente, sur la préparation au retour du Christ et sur l’union avec Lui, ainsi que sur les tâches et ministères qui s’y rapportent. Par la suite j’aimerais d’abord parler brièvement des signes précurseurs qui indiquent clairement que le retour de Christ est extrêmement proche. Il est capital de ne jamais perdre cela de vue en étant actif dans notre ministère, nos études, notre travail parce que sinon nous perdrions  notre perspective. Le retour de Jésus Christ est un événement imminent, c’est pourquoi il nous faut vivre, travailler et accomplir notre ministère pour être prêts journellement pour notre rencontre avec Jésus Christ, car en réalité c’est en ceci que la foi chrétienne trouve son accomplissement et atteint sa plénitude. Si le retour de Jésus n’aurait pas lieu, toute la foi perdrait son sens et deviendrait inutile et vaine: l’être humain serait damné.

Il s’agit  aujourd’hui d’un des sujets les plus passionnants pour l’Église, pour la véritable Église où l’attention des croyants est fixée sur Jésus Christ et où ceux-ci acceptent cette déclaration de Dieu comme quoi tout l’univers, notamment la Terre et l’Histoire universelle sont soumis à une personne, à Jésus Christ de Nazareth. Quand Il apparaîtra dans ce monde, une transformation globale et universelle aura alors lieu. Un nouveau monde et une nouvelle ère apparaîtront qui, de par l’effusion de la grâce de Dieu, apporteront à la terre un niveau beaucoup plus élevé de la vie et de la bénédiction à tous les égards,  que ce que les hommes n’aient jamais pu expérimenter depuis Adam jusqu’à notre génération.

Il est très important de toujours interpréter les événements en cours autour de nous également d’un point de vue eschatologique. Le monde donne toujours des explications quelconques aux divers événements mais pour nous il est indispensable de situer les évènements et de percevoir les réalités du monde dans une perspective eschatologique.

Le conflit entre Israël et le monde

L’un des signes les plus marquants de nos jours est par exemple le conflit qui s’instaure sous nos yeux entre Israël et le monde. Il s’agit là d’un développement qui est très important puisqu’il concerne en réalité le plan de Dieu qui a pour but de sauver toute l’humanité, dont le rôle premier revenait à Israël avant la venue de Jésus Christ. Les prophètes ont d’avance annoncé qu’après la résurrection de Jésus Christ, Dieu suspendrait pour un temps l’effusion de sa grâce sur la famille naturelle de Jésus Christ, mais qu’à la fin de l’Histoire, Il rassemblera de nouveau les Juifs dispersés dans les différentes cultures et nations. Ce rassemblement comme nous le savons, a commencé à partir de la fin du XIXème siècle et fut un facteur déterminant du XXème siècle. La Seconde Guerre Mondiale se perçoit sans ambiguïté comme la réponse négative apportée à cette question.

L’incompréhension de tous vis-à-vis du projet de Dieu concernant l’Histoire

Dans l’après-guerre, les conflits liés à Israël divisèrent profondément l’Orient et l’Occident: ce fut un des éléments capitaux de cette opposition. Et maintenant, après l’écroulement du régime soviétique on constate que ce conflit subsiste, voire tend dorénavant à se globaliser. On voit également que le monde entier exprime son incompréhension vis-à-vis du projet de Dieu concernant l’Histoire et ne prête pas à Israël une assistance qui indiquerait que nos contemporains aient compris que l’Histoire est soumise à un Maître et qu’elle a un sens surnaturel, transcendant, un but final, un telos. La politique actuelle, celle de l’Europe aussi – sans parler de celle des musulmans – démontrent clairement que la plupart des gens n’acceptent pas la révélation de la Bible sur l’Histoire.

La révélation sur l’Histoire peut être divisée en deux parties: l’une est l’Histoire du salut comprenant les événements qui ont déjà eu lieu dans l’espace historique et temporel. L’autre comprend les prophéties qui indiquent l’avenir, pronostiquant les événements futurs. Cette partie de la révélation de l’Histoire est appelée le plan du salut.

Manifestations des deux côtés. „Amérique va t’en au diable – le sionisme est du racisme!” „Quittez les territoires – sauvez Israël!”

Dieu pose ainsi une embûche au monde entier, à l’ensemble de la civilisation humaine et on voit déjà les signes précurseurs d’un conflit se dessinant entre Israël et le monde entier. Dans ce conflit, c’est l’attitude négative des nations qui s’exprime vis-à-vis du plan de Dieu pour le monde. Mais celui qui connaît la Bible n’ignore point qu’il s’agit de l’un des signes précurseurs les plus importants de la crise globale du monde qui précède directement l’avènement du Messie sur la terre. Nous pouvons  lire sur ce sujet tous les jours: les événements quotidiens et les divers communiqués des agences de presse ne cessent d’y apporter des éléments nouveaux. La plupart des nations du monde ne soutiennent pas l'État d’Israël et comme on le voit même le gouvernement américain qui cherche à établir l’équilibre, se trouve dans une situation de plus en plus compliquée.

J’aimerais souligner qu’il ne s’agit  pas seulement de politique mais du point de rencontre de l’Histoire de la révélation avec l’Histoire universelle. Au fil des six mille années passées il y eut régulièrement de tels points de rencontre mais les chemins se sont ensuite séparés et ces deux réalités se sont souvent retrouvées très loin l’une de l’autre. Par exemple au moment de la naissance de Jésus Christ, l’histoire universelle a convergé avec l’histoire du salut, puis à la résurrection de Jésus Christ leur chemin s’est de nouveau séparé: l’histoire universelle a pris une direction et  l’histoire du salut en a pris une autre.

De nos jours nous vivons de nouveau dans une époque où chaque personne chemine vers un tel point de rencontre, un carrefour, qu’il le veuille ou non. Cela prouve également que l’Histoire a un Maître et que l’Histoire n’est pas mue par une force d’évolution intrinsèque (comme on l’enseigne fréquemment aujourd’hui), mais par le rapport et l’attitude vis-à-vis de la grâce et la vérité apparues en Jésus Christ de Nazareth. Cela aboutit évidemment à tout un système relationnel bien complexe, que se situe dans l’Histoire et le monde, et à ce que la marche du  monde soit déterminée par ce système.  On ne saurait interpréter tout cela d’un point de vue évolutionniste, car on ne rencontre pas seulement l’évolution et le développement sur cette voie,  puisque leurs contraires font également souvent leur apparition.

La Renaissance de l’Empire romain

Le deuxième signe capital qui prouve déjà en soi que nous vivons dans une époque de grande portée et dont nous sommes en même temps les témoins et les contemporains historiques, est la renaissance de l’Empire romain. Non seulement les chrétiens mais encore les experts non-chrétiens interprètent ainsi ces événements. Je pense qu’il faut que cela arrive, il s’agit bien d’un signe précurseur direct et très important de l’apparition, de l’épiphanie de l’eskhaton, des Derniers Temps.

Conférences de Rome: conférence intergouvernementale en 2003Nous voyons se construire sous nos yeux le pouvoir central au dessus des nations et les peuples s’y associer, volontairement et „de leur plein gré”, choisissant de s’y soumettre en disant qu’il n’a pas de vie en dehors. Selon les prévisions de la Bible et des prophètes, cela peut, tôt ou tard, conduire à la mort de la démocratie. De nos jours déjà nous pouvons observer un tel contrôle économique et financier se profiler, dont il n’y a encore peut-être jamais eu exemple dans l’Histoire universelle. Un contrôle financier de plus en plus sévère s’opère au travers des diverses lois et des règles juridiques. La Bible pronostique que ce processus aboutira à une société ou  à un empire fonctionnant sans argent en espèces, où les gens perdront complètement leur droit à posséder de l’argent en espèces et où il n’y aura plus d’argent en espèces.

Il s’agit là de quelque chose de fondamental, car en rapport avec la question de la liberté. Selon le concept ancien, classique de la liberté, la liberté et la propriété – c’est-à-dire l’argent, le droit de disposer de l’argent – sont inséparables l’une de l’autre, puisque si l’on a la liberté seulement mais qu’on ne possède rien, qu’on n’ait pas d’argent, on n’est donc pas citoyen (à comprendre non au sens hongrois récemment donné à ce terme – petit bourgeois Ndt-, mais dans l’acceptation classique du terme), alors la liberté de l’individu n’est pas réelle mais seulement déclarée, formelle. Mais s’il a de l’argent, il est dans la mesure d’user de sa liberté: de voyager, faire des courses, se déplacer, s’installer dans n’importe quel pays ou en revenir etc. Pour pouvoir se déplacer, changer de place on a besoin d’argent.

Or, quand le contrôle financier et économique se renforce tellement comme maintenant devant nos yeux, cette liberté devient de plus en plus impossible pour les multitudes – même par comparaison avec les décennies passées –. Nous voyons apparaître les unes après les autres des structures de la Puissance Étatique qui mettent en place l’exploitation avec des moyens de plus en plus raffinés, ce que le livre de l’Apocalypse dépeint sous les traits d’un prédateur. Les caractéristiques du prédateur et de  l’exploitation sont les signes que la Bible annonce concernant les derniers temps, notamment l’État est décrit comme une autorité oppressive créée par les hommes représentant l’intérêt de la classe dominante, et il sera de plus en plus caractérisée par son inclination à se comporter comme un prédateur, ce que nous appelons aujourd’hui l’exploitation. Ces signes sont manifestes. Voici par exemple la  globalisation, le libre mouvement  du capital et de la main-d'œuvre avec ses conséquences culturelles, religieuses et politiques. Nous constatons qu’elle entraîne l’accroissement du clivage entre les riches et les pauvres. Il n’y a même pas de perspective pour pouvoir y apporter un changement car les syndicats sont en fait morts. Il semble donc que les multitudes vont se retrouver dans l’état de servitude dont parle le livre de l’Apocalypse. La description de Babylone dépeint les gens qui y vivent comme s’ils étaient  assujettis à un régime de type esclavagiste. Dans les derniers temps les gens vont perdre leur liberté réelle et par nécessité et contrainte, ils ne pourront pas faire usage de leur droits et ainsi ils se retrouveront dans la pratique  dans une situation d’esclavage, tandis qu’une élite plus restreinte se retrouvera  dans une situation privilégiée. Je ne fais que décrire sommairement les grands changements que provoquera la construction de cet empire. Les pays et les nations en grande partie renoncent volontairement à leur indépendance, à leur souveraineté, à leur identité nationale et ainsi s’opère un syncrétisme, un mélange dans bien des domaines.

Nous voyons par là que la renaissance de l’Empire romain se poursuit à un rythme accéléré et que cet empire devra jouer le rôle qui est décrit par plusieurs révélations dans la Bible. Je voudrais donc attirer votre attention sur ce deuxième signe. Ces processus ne peuvent être empêchés au niveau individuel. Seule la foi peut créer un champs d’action  au niveau individuel  ou communautaires. Il vaut la peine d’étudier à ce sujet les chapitres de l’épître aux Hébreux portant sur la foi.

Les changements dans la nature

Le troisième signe précurseur sur lequel  j’aimerais attirer votre attention est la catastrophe de plus en plus manifeste et de grande ampleur de l’environnement et de la nature. Il est évident que la Terre n’est plus ce qu’elle a été. Le réchauffement global se fait sentir de plus en plus ce qui entraîne  de nombreuses pénuries d’eau, on peut voir de partout que ces territoires sont frappés de plus en plus par des catastrophes. En outre, au  cours des dernières années, de nouvelles maladies et épidémies, des types de maladies tout à fait nouvelles ont fait leur apparition. Leur extension est à prévoir, quoique dans les années passées récentes,  les tremblements de terre et les catastrophes naturelles de ce genre semblent avoir diminué,les prédictions de la Bible indiquent cependant qu’elles vont aller en s’intensifiant dans les années à venir.

La formation d’un monde anti-humain

Le quatrième domaine qui fait l’objet de notre attention dans le cadre des signes des temps, est la crise d’ordre moral et spirituel universelle dont on peut faire l’expérience partout sur la terre – pas seulement en Hongrie mais également dans tous les pays. Nous sommes témoins d’une dévaluation dramatique des valeurs: nous nous trouvons dans un monde de plus en plus diabolique et démonisé dans lequel on constate que ce qu’on appelle la culture satanique étend une emprise grandissante. Cette culture se caractérise principalement par son exaltation des choses et comportements qui sont à la fois en même temps contre Dieu et contre l’homme.

C’est ce que nous voyons dans le monde entier. Tel est par exemple l’acceptation sociale et culturelle des diverses dépendances et passions maladives, du cultes de la violence. Auparavant les cultures combattaient ces phénomènes, elles se démarquaient de l'alcoolisme, de la consommation des stupéfiants, voire même de la dépendance de la nicotine. Or, aujourd’hui on considère comme acceptables les tendances culturelles qui les propagent ouvertement et sans ambiguïté ou en termes voilés et les considèrent comme faisant partie intégrante de la culture de notre époque. Certains experts non-chrétiens déclarent eux-même à ce propos que nous entrons dans une ère anti-humaine ou post-humaine.

La renaissance de l’occultisme. Dans la plupart des librairies, on trouve plus de livres occultes que des classiques littéraires.Jusqu’ici on pouvait plus ou moins encore parler d’une époque humaniste – même si on peut se demander si jamais il y a eut une époque véritablement humaniste, ce qui est contesté par beaucoup – mais aujourd’hui il est évident que des habitudes, des conceptions, des manières de voir, des tendances et mentalités sont devenues à la mode qui portent gravement atteinte à la dignité humaine. Telle est par exemple la révolution sexuelle et sa dimension la plus agressive, l’industrie porno qui dans des proportions de plus en plus importantes a envahi, inondé le monde au cours des années passées. La vente et la popularité de certains livres et magasines confirment clairement dans quelle direction s’est déplacé l’intérêt des gens.

Ou bien voici l’expansion universelle de l’occultisme qui marque également la progression, l’extension de la culture satanique. Si nous pensons seulement aux grands succès cinématographiques des dernières années, ils indiquent avec clarté que c’est le thème qui attire le plus les foules.

L’échec des grandes religions

En résumé, nous sommes les témoins du dénouement d’une telle crise morale et spirituelle générale qui a déjà trouvé une réponse satanique. Ni le christianisme, ni les systèmes politiques n’ont pu y apporter une solution positive. Ceux qui ont tenté de résoudre ces crises ont tous échoué et ont crée quelque chose de pire que ce qui existait déjà. C’est ce que nous voyons à propos des régimes politiques fondés sur le communisme, le national-socialisme, et sur les diverses idéologies nationalistes et de droite.

J’aimerais en même temps attirer votre attention sur un fait éminemment important avec lequel il nous faut calculer, et au sujet duquel la manière de voir du monde est entrain de  changer et cette approche nouvelle est en soi très trompeuse. Il s’agit des religions. Il faut le dire: toutes les grandes religions ont échoué. Cela peut être rattaché à des dates différentes dans le cas de chacune d’entre elles, mais on peut constater qu’environ à partir du XIXème siècle jusqu’à maintenant l’échec de chacune des grandes  religion du monde est manifeste.

J’aimerais d’abord traiter brièvement de l’échec du christianisme européen. J’entends par là en premier lieu l’échec du christianisme traditionnel, sa faillite morale et spirituelle. La question ici, n’est pas si cette sorte de christianisme subsiste toujours ou non puisqu’il est évident qu’il existe, quoique sous forme rituelle. Par échec, il faut entendre la perte des valeurs morales et spirituelles.

Titre du magasine TIME lors du scandale causé par les affaires pédophiles du clergé catholique américainSi une religion perd ses valeurs morales et spirituelles, elle peut encore subsister rituellement et dans le sens juridique et sociologique même pendant des siècles. Mais étant donné qu’une religion a fondamentalement pour finalité de réaliser et de communiquer des valeurs morales et spirituelles, si cela cesse, alors cette religion ne subsiste que dans ses dimensions rituelle, juridique et sociologique, et on peut donc dire qu’elle a échoué. A ce stade, elle ne saurait  être considérée comme un acteur positif, progressif.

Au sein du christianisme européen, il existe une grande polémique ancienne – je ne veux pas m’étendre là-dessus maintenant – à savoir que quel est le véritable rapport du catholicisme  oriental ou occidental avec le christianisme des origines. Des historiens et théologiens étudient cette question et de plus en plus nombreux sont ceux qui démontrent que le grand problème du christianisme traditionnel à l’Orient comme à l’Occident est le même, à savoir qu’il a perdu sa légitimité et sa base morale et spirituelle depuis l’époque post-constantinienne, à cause de sa symbiose avec le monde et avec la puissance étatique. Le fait que ces deux églises aient pu subsisté pendant 1500 ans ou bien  1000 ans – si on compte à partir du grand schisme, c’est-à-dire  la séparation entre l’église orientale et l’église occidentale  en 1054 – est explicables pour toutes les deux par leur statut d’églises officielles, obtenu depuis longtemps. Au sujet de chacune des deux, on peut dire que ce ne sont pas grâce aux valeurs morales et spirituelles, c’est-à-dire grâce à la Parole qu’elles ont réussi à subsister sur un plan institutionnel en tant que grandes églises, mais bien plutôt grâce à leur statut d’église officielle.

La chute du christianisme européen

Le XIXème siècle a amené de grandes transformations en Europe. Le premier vraiment grand coup qui a frappé la chrétienté occidentale, fut le démantèlement des États pontificaux (la conséquence en a été la formation de l’Italie moderne.) Cela fut à l’origine d’une grande transformation et d’un grand choc: il apparaissait déjà alors que le christianisme européen était mort au sens moral et spirituel. C’est à cette époque que Nietzsche affirma que „Dieu est mort”, parce qu’il avait grandi dans une famille luthérienne. Il avait pu voir au sein de son entourage l’hypocrisie de la famille chrétienne, l’hypocrisie de son père… C’est pourquoi il a commencé à fonder les piliers d’une ère post-chrétienne qui serviraient de base à la vie moderne. Il a pressenti ce qui s’est véritablement révélé durant la Seconde Guerre Mondiale, à savoir que l’Europe dite chrétienne a exterminé  industriellement et livré à l’extermination des millions d’êtres humains: le drame le plus bouleversant en était la destruction du peuple juif, la solution finale, le projet de l’anéantissement.

Tout cela démontre non seulement que l’Europe a perdu ses valeurs d’un point de vue chrétien mais également qu’après la perte des valeurs, on est passé au néant – et encore  pire que le néant, puisque celui-ci se remplit de  mensonges qu’on chercha à faire accepter et qui devaient servir de vérités. Elles furent  la base du nazisme et du communisme, c’est ainsi que le XXème siècle pu causer des dégât extrêmes. Le communisme, le nazisme et le fascisme marquèrent simultanément l’échec du christianisme: l’échec du catholicisme oriental, occidental et également l’échec du protestantisme.

Oui, le protestantisme non plus ne fait pas exception, contrairement à ce que beaucoup pensent. Plusieurs chercheurs ont démontré que le protestantisme avait un rôle considérable dans la naissance du nazisme en Allemagne et dans ce que les Allemands en sont devenus ses adeptes. Le protestantisme y jouait un rôle pour ainsi dire prédominant par rapport au catholicisme.

C’est pourquoi on peut affirmer également par rapport au protestantisme, que depuis la Seconde Guerre Mondiale il n’est plus ce qu’il avait été auparavant. Il aurait du proclamer un réveil et un renouveau globaux. En effet une institution morale et spirituelle devrait toujours tirer les conclusions appropriées si elle s’est rendu coupable d’un manquement ou si elle a eu tort quelque part.

Le vrai christianisme commence toujours  quand on se repent de ses péchés, les confesse et s’en détourne. Mais nous voyons avec combien de peine on avance de l’avant. On pourrait établir un parallèle – je suis désolé pour la comparaison – avec un criminel attrapé sur le fait, qui, lorsqu’on l’interroge afin qu’il avoue son crime, n’avoue que juste ce dont il sait dont on a la preuve et qui passe sous silence ce dont il pense dont on ne dispose pas de preuve. Malheureusement le christianisme européen joue ce rôle malencontreux et jusqu’à ce jour, il n’a pas pu s’en sortir totalement malgré ses tentatives.

De plus, il y eu malheureusement ici en Hongrie et dans les autres pays de l’Europe de l’Est des tentatives après la chute du communisme qui ne visaient pas au renouveau du christianisme mais qui n’utilisaient que le nom du christianisme. Je pense aux efforts qui en premier lieu ne s’appliquaient pas à renouveler, à réaliser et à représenter les valeurs spirituelles et morales mais plutôt à réintégrer l’église dans le pouvoir politique pour diriger les gens ses institutions en utilisant l’autorité de la puissance publique.

C’est dans l’ordre des choses qu’une église qui fonctionne bien ait de l’influence sur la société et sur la politique mais ce n’est plus acceptable quand elle occupe dans la pratique une position de puissance publique. Il s’agit d’un but important que l’église ait un impact croissant sur la société. Cependant l’église ne peut avoir pour but d’exercer un pouvoir profane dans ce monde. Les individus croyants en ont bien sûr la possibilité, mais en tant que communauté, l’église ne peut pas se targuer de prérogative étatique et elle ne peut non plus créer une situation dans laquelle c’est elle qui de fait exerce la puissance publique, - de façon informelle parce que c’est elle qui est aux commandes en arrière-plan. Cela a en effet toujours conduit à la dictature. En effet, le royaume de Dieu n’est pas encore arrivé et le péché originel est toujours présent, ce qui se constate bien dans tous les domaines de la société. Ainsi ces efforts ne seront pas couronnés de succès.

De par leur vision du monde, leur compréhension des choses et leur système  de valeurs, les sociétés sont pluralistes, c’est pourquoi dans le cas où une église arrive à exercer le pouvoir, il s’en suit nécessairement que ce n’est pas par la prédication de l'Évangile et le partage des convictions qu’elle cherchera à amener les citoyens sur la bonne voie, mais elle aura recours à la puissance publique  pour obliger les hommes à faire le bien. Et cela aura pour conséquence – comme l’Histoire le démontre –  que les nations deviendront hypocrites, qu’elles se feront passer pour autre chose que ce qu’elles sont en réalité. Le renouveau, le retour aux sources du christianisme est largement entravé par cette hypocrisie même, c’est pourquoi cet obstacle doit être d’abord ôté du chemin.

La crise de l’islam

Cependant,  ce n’est pas juste avec le christianisme qu’il y a des problèmes. Il devient de plus en plus manifeste de nos jours que l’islam ne trouve pas sa place dans le XXIème siècle et certaines de ses tendances plongent le monde entier dans la stupeur et provoquent de grands troubles auprès de tous, croyants ou non-croyants. D’un point de vue idéologique et moral, le terrorisme islamique représente malheureusement de nos jours un tel problème pour le monde entier,  qu’il est insoluble. Il n’a pas seulement l’air de l’être, mais il est véritablement insoluble. Cela se traduit le plus par son infiltration dans la culture européenne et de l’Amérique du Nord, attendant son heure telle une bombe à retardement.

Des écoliers au T-shirt à l’emblème du Hamas, criant des slogans du HamasL’une des conséquences, l’un des constats les plus amères des années passées et des changements qui ont suivi le 11 septembre est que nous ne pouvons plus voir le monde comme on l’aimerait. Si l’on se rend tout simplement à l’aéroport de Ferihegy à Budapest et que l’on embarque sur un avion, et - pourvu bien sûr qu’on ait de l’argent et un visa – que l’on voyage par exemple aux États-Unis ou et en Angleterre, on peut alors faire l’expérience de ce que le voyage aujourd’hui n’est plus ce qu’il était avant la destruction du World Trade Center. Et pourquoi? Il serait évidemment plus simple de se défendre s’il était possible d’isoler le lieu de séjour des terroristes. Mais malheureusement il ne l’est pas: ils peuvent surgir n’importe quand, n'importe où car ils se sont intégrés de partout dans la société – et nous nous devons de l’accepter comme un fait, on ne peut  même plus y changer. C’est pour cette raison qu’il y a des contrôles qui vont  jusqu’à porter atteinte à la dignité humaine dans les aéroports. Ceux-ci prouvent également le malheur du monde: il n’y a plus de sécurité, nous vivons continuellement dans une situation de menace et l’aile radicale, militariste du monde islamique a lancé contre nous une sévère déclaration de guerre.

Personne ne peut dire aujourd’hui avec précision quelle est sa proportion au sein de l’islam. Les événements de la période récente nous permettent de voir assez clairement que la majorité des habitants palestiniens soutiennent le terrorisme. Au-delà du terrorisme, ces éléments révèlent bien que la la religion islamique a également fait faillite. Une  telle religion, qui laisse survenir de telles horreurs sur le monde sans intervenir efficacement contre celles-ci, ne se comporte pas de manière légitime, acceptable d’un point de vue moral et spirituel. En effet, ce n’est pas en premier lieu aux États-Unis qu’il revient de gérer ce dossier mais au monde islamique qui, actuellement semble bien en être incapable. Cela aussi montre l’impuissance du monde entier, son échec et sa faillite.

La crise des autres religions

On ne saurait parler en mieux de l'hindouisme, bien que celui-ci ne soit pas en général militariste ou agressif, et n’attaque pas les autres nations. Cependant dans son milieu, dans sa culture d’origine on peut constater qu’il est tellement lié à la misère et que ces pays n’arrivent pas à se sortir de cet état. Or, nous n’ignorons point que la philosophie et la religion jouent un rôle déterminant dans le développement d’un profil civilisation. C’est pourquoi donc, si une nation ne peut pas se développer, la cause n’en est pas forcément à rechercher dans l’oppression d’ordre politique et économique mais également dans les obstacles civilisationnels, y compris les questions religieuses. Ces questions de religion et de civilisation – nous le voyons bien dans plusieurs endroits en Asie – constituent souvent des entrave à la modernisation.

Le fait que la popularité du bouddhisme augmente dans le monde entier, ne saurait s’expliquer si on y regarde de plus près, par la religion en tant que telle, mais bien plus par ce que le libéralisme en utilise comme „feuille de vigne”. C’est-à-dire qu’on cherche à justifier du point de vue religieux et moral des modes de vie, comme par exemple la consommation de drogues, et des autres comportements que la révélation judéo-chrétienne réprouve clairement. Considéré sous l’angle biblique et chrétien, le bouddhisme ne saurait représenter ni la solution ni la réponse morale  aux problèmes du monde.

Nous pouvons dire la même chose des expériences religieuses, des sectes qui ont émergé au cours du  XXème siècle. En ce qui concerne le Nouvel Age, par exemple beaucoup espéraient que celui-ci résoudrait les dilemmes, les conflits entre les religions du monde, mais nous voyons qu’il a beaucoup perdu de sa popularité  – surtout suite à des actions inhumaines et suicidaires de certaines de ses tendances –, et qu’aujourd’hui il suscite plutôt l’horreur et  la consternation. C’est pourquoi, il n’est pas probable que le Nouvel Age va gagner autant de terrain que ce à quoi on s’y attendait dans les années 70 et 80. Dans les années 80 et 90 en Hongrie les groupes que l’on appelait „sectes suicidaires” dans les médias hongrois appartenaient plus ou moins aux tendances idéologique du Nouvel Age et contribuèrent fortement à le discréditer.

Ce fut le sort également des autres fausses religions. Du point de vue de la théologie chrétienne, les religions sont fausses quand elles renient le Père, le Fils et le Saint Esprit, par exemple un des mouvements les plus répandus, celui des Témoins de Jéhovah. Là aussi on constate un déclin certain. Ils se sont empêtrés dans la divination, c’est-à-dire dans les prévisions du futur, leurs prévisions concernant le retour de Jésus Christ et la fin du monde se sont avérées constamment erronées. On peut constater également beaucoup de confusions et de contradictions dans les interprétations qu’ils donnent aux prophéties. Eux non plus n’ont pas réussi à s’étendre au niveau mondial pour pouvoir constituer une alternative aux églises et religions historiques, liturgiques.

Les dilemmes du judaïsme

Le judaïsme est une religion qui dépend d’un lieu précis.Le judaïsme est une religion du monde très importante. Pourquoi le judaïsme est-il en crise? L’une des causes de sa crise est à rechercher dans le sionisme lui-même: le fait que la vie en diaspora a pris fin. La crise du judaïsme avait déjà commencé avec l'émancipation des Juifs suite à l’âge des Lumières,  les lois étatiques ont permis aux juifs de sortir des ghettos, de commencer leur ascension sociale et d’occuper les positions dans la société en fonction de leurs capacités et de leur travail. Cela signifiait déjà en soi une véritable calamité pour le judaïsme de la diaspora.

Le début du sionisme fut une réponse aux nouveaux mouvements antisémites générés par l’émancipation des Juifs, qui avaient pour objectif d’enfermer de nouveau les Juifs dans des ghettos, de les rejeter, puis vint  le nazisme avec son programme encore beaucoup plus radical.

L’épicentre des tensions se situe sur le mont du Temple. La crise du judaïsme était déjà alors évidente: le judaïsme traditionnel de la diaspora n’était plus capable de fournir des munitions et des valeurs sur le plan spirituel et moral au peuple juif, de sorte qu’après la création de l’état d’Israël cette crise continua encore à s’aggraver. Le judaïsme est en effet le produit de la disparition d’Israël, plus précisément de ”l’état” de Judée, suite à la destruction de la Jérusalem antique. Il s’est développé comme une réponse à ce manque. Depuis qu’on assiste à la renaissance de l'État d'Israël, que les Juifs ont de nouveau le droit de se rendre dans la „Terre”, „Eretz”, de nouveau des Juifs ont pris possession des territoires bibliques, la question du Temple et du mont du Temple est passé de plus en plus au premier plan. Nous savons que cette question cardinale prend de plus en plus d’importance dans la crise du Proche-Orient.

Le programme de Dieu de nos jours

* le premier élément est l’effusion du Saint-Esprit

* le deuxième est la naissance, le développement et la progression de la vraie Église et son obéissance à la vérité

* le troisième est le renouvellement de la prédication de l'Évangile

* et le quatrième est que les familles soient stables.

Voici les éléments principaux dont je suis convaincu qu’un chrétien moderne doit  prendre en considération pour pouvoir donner une juste interprétation des Saintes Écritures, pour pouvoir aussi s’orienter dans le monde et comprendre que l’histoire de la révélation contenue dans la Bible ne concerne pas seulement le passé mais qu’elle est tout aussi une boussole pour l’avenir.

Par la suite nous allons voir brièvement quel peut être le programme de Dieu pour sauver le monde car il est important d’en être conscient. Ce n’est pas par hasard que parallèlement  à la crise des grandes religions citée ci-dessus – ou justement à leur encontre – a commencé l’effusion du Saint-Esprit vers la fin du XIXème siècle. Nous ne saurons jamais assez l’accentuer,  puisqu’il s’agit de l’un des événements les plus extraordinaires et marquants qui aient déclenché le passage e d’une époque à une autre et – et signalé ce passage. Au XXème siècle, l’effusion du Saint-Esprit avait connu une telle ampleur,  comparable à celle du  premier siècle, après Pentecôte, suite à la glorification et l’ascension de Jésus Christ de Nazareth. L’effusion du Saint-Esprit a été suivie de conséquences d’une dimension révolutionnaire qui existent toujours dans l’Église.

L’onction libérée: quand la connaissance provient de la révélation

Tout d’abord,  est réapparue parmi les croyants la connaissance de Dieu reçue par révélation. Pendant 1500 ans on a enseigné la théologie doctrinale dans les différentes institutions éducatives chrétiennes mais au XXème siècle, c’est la connaissance de Dieu reçue par la révélation du Saint-Esprit qui a été redécouverte. La connaissance de Dieu par révélation est la clé indispensable pour que les choses se remettent en place. Sans effusion du Saint-Esprit, jamais cela n’aurait pu être possible. C’est une bonne chose s’il y a de plus en plus de croyants qui possèdent la connaissance par la révélation divine dans l’église, et alors la pensée, la connaissance intellectuelle acquise au moyen de l’entendement trouveront leur raison d’être - car ainsi elles ne vont pas nous détacher du sentier de la connaissance reçue par révélation, puisque les deux seront en harmonie.

Voilà les vérités dont le rétablissement a commencé par l’effusion du Saint Esprit au XXème siècle. Il serait impossible d’énumérer toutes les conséquences positives de ce processus, mais permettez-moi quand même de faire référence à l’une d’entre elles: la connaissance de Dieu par révélation a eu pour conséquence révolutionnaire de placer à nouveau la Bible au centre et de commencer à rétablir l’autorité de la Parole de Dieu.

L’acquis génial de cette génération est de pouvoir proposer une alternative au niveau mondial qui soit capable de fonctionner au christianisme historique qui a fait faillite grâce à ce que le fait de se laisser remplir du Saint Esprit a été libéré de ses formes sectaires, en se fondant sur la vie par le Saint-Esprit, le christianisme dit „pneumatique”. C’est ainsi que fut rendu possible que le pentecôtisme ne détruise pas, „ne dévore pas ses enfants” – comme on a l’habitude de dire que „la révolution dévore ses enfants”. Tous les signes concordent pour laisser penser que le pentecôtisme aurait fini par dévorer cette intervention surnaturelle très importante. C’est justement pour cela que nous devons être reconnaissants envers Dieu pour cette génération qui a sorti l’onction du Saint Esprit hors des limites confessionnelles et par ceci qui a donné la possibilité à ceux qui étaient jadis irréligieux, incroyants ou membres d’autres confessions de recevoir le Saint-Esprit.

Ces gens-là – on peut le constater dans leur vie – appartenaient auparavant à des groupes pentecôtistes qui ont participé à l’effusion du Saint-Esprit au début du XXème siècle. Mais Dieu leur a demandé de faire un pas en avant. Et eux, ils ont fait ce pas en avant: ils ont créé des ministères interconfessionnels. Les mouvements chrétiens oints par et remplis du Saint Esprit devinrent ainsi plus fréquentable et ont pu ainsi exercer une influence beaucoup plus considérable sur la société. Cela est d’autant plus important parce qu’à travers ce processus on peut tout de suite comprendre la spécificité de ce mouvement de réveil, à savoir qu’il bénéficie d’une plus grande tolérance de la part du monde que de la part du christianisme traditionnel qui entretient avec lui des rapports contradictoires. Et ce sont les petites confessions du protestantisme qui y sont les plus hostiles, tandis que ces mouvements manifestant la présence du Saint Esprit ont un impact croissant sur la société presque partout dans le monde – peut-être le moins, malheureusement en Europe (mais nous espérons que c’est seulement le passé et que ce ne sera pas ainsi dans l’avenir.)

Les deux grandes sources de danger

C’est justement le deuxième point du programme de Dieu aujourd’hui, qui découle du premier: les églises fausses et vraies doivent se séparer les unes des autres, et la vraie église doit se développer, progresser. En son sein, la vraie église deviendra de plus en plus l’église de la parousie qui se prépare à son union avec Jésus Christ et attend son avènement. C’est extrêmement important pour qu’elle ne s'embourbe pas de nouveau sur le plan moral – soit au travers d’un œcuménisme sans principe soit au travers de la sécularisation.

Ce sont les deux grands dangers qui représentent une menace à l’heure actuelle: l’un est la sécularisation, quand les croyants s’assimilent au monde, l’autre est l’opportunisme ou la trahison – les deux peuvent ensuite conduire à l’apostasie.

On constate au niveau mondial que ce sont ces deux influences qui s’efforcent de briser la force de la véritable église et des chrétiens spirituels. Il est impératif que notre parcours soit basé sur le roc, sur la vérité qui demeure. „Le ciel et la terre passent – dit Jésus – mais la Parole de Dieu subsistera.” Il nous faut fonder notre vie individuelle et en communauté sur la Parole de Dieu.

Un réveil universel va venir

Dans le programme de Dieu pour sauver le monde, à mon avis, le premier point est donc l’effusion du Saint Esprit; le deuxième point est la naissance, l’évolution, la progression, l’obéissance à la vérité  de la véritable église et des nouvelles églises; et le troisième point est le renouveau de la prédication de l'Évangile.

L’évangélisation en Afrique: Chaque nation l'endenteraJe tiens pour fort probable que les temps à venir connaîtront un renouveau de l’évangélisation. Sur la base de certaines prophéties, beaucoup s’attendent à ce qu’un grand réveil ait lieu au niveau mondial d’ici quelques années. De grands bouleversements se produiront dans le monde, qui  auront pour conséquences que  beaucoup se tourneront vers Dieu, et les églises et les croyants doivent être prêts pour la moisson, afin qu’un plus grand nombre de gens puissent connaître l'Évangile.

Beaucoup de nations et d’ethnies peu développées recevront l’opportunité de rattraper leur retard, et il peut arriver que dans la vie des nations qui reçoivent l'Évangile – comme Jésus l’a dit – les derniers seront les premiers, tandis que les premiers seront les derniers. Cela peut également se réaliser au niveau des différentes couches sociales: ceux qui se prétendent les premiers, peuvent devenir les derniers et ceux qui étaient les derniers – les adultères, les publicains, les criminels – peuvent devancer les premiers, et ainsi devenir les premiers dans le Royaume des Cieux.

Il faut des familles stables

Le quatrième élément principal du programme de Dieu  est à mon avis de souligner l’importance extrême du fondement stable des familles, leur capacité à assurer un arrière-plan stable à chaque croyant. Cela implique de pouvoir démarrer dans la vie, travailler et également gagner sa vie. Nous avons accordé et nous continuerons également à accorder dans le futur une signification particulière à la fois pour arriver à acquérir des biens matériels. Pour ce faire,  il est tout à fait indispensable que les croyants aient une bonne approche du  travail, puisqu’à la fois il faut également ajouter les œuvres – et en l'occurrence, il s’agit du travail. Et si le travail arrive à être efficace, les chrétiens pourront se procurer les biens nécessaires pour assurer leur subsistance. En outre, ils pourront manifester le Royaume des Cieux au sein de leur famille, de leur foyer, et alors je suis convaincu que dans la période de crise à venir de crise, dans l’époque apocalyptique,  ils en sortiront vainqueurs.

Le but de l’église est de former des vainqueurs et d’équiper les croyants de connaissances, d’outils tirées de la Bible,  nécessaires pour qu’ils deviennent de bons disciples et en même temps de bons soldats de Jésus Christ, capables de tenir fermes dans toutes les situations, et d’avoir du succès dans le Seigneur. Par leur vie, dans Sa volonté parfaite et à Son service, ils contribuent à l’avancement de l'œuvre du Seigneur là où ils habitent, dans leur foyer, dans leur famille et dans leur nation, afin que ce qui est bien et juste ait plus de chance de triompher sur le péché, le mensonge et le mal. Nous avons tous part à  ce grand combat, à cette grande œuvre historiques, et je désire que nous soyons encore plus efficaces et que nous emportions encore plus de victoires que jamais auparavant.

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